On me demande si les boulettes provençales achetées en promotion chez mon décoteur dur préféré sont véritablement provençales. Oui, elles le sont – mais leur provencitude n’est pas là où on pouvait l’attendre : loin d’évoquer le chant des cigales et les saveurs bucoliques des légumes frais, du thym et du romarin, les épices à merguez dignes du sachet de poudre rouge d’un couscous industriel évoquaient plutôt les quartiers nord de Marseille… La Provence donc – l’emballage du produit n’avait pas menti.

Le pire est que je n’étais même pas déçu – je m’y attendais. Or dans la mesure où la qualité obtenue est la qualité attendue, on peut même dire que c’était un produit de qualité satisfaisante… Ce qui montre bien qu’il s’agit d’un jugement orthogonal à l’appréciation gustative de ses propriétés organoleptiques et qu’en matière de cuisine provençale je ferai mieux de m’en tenir à la belle famille de mon frérot.