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La norme EXIF mentionne SubjectDistanceRange mais ce n’est généralement pas une distance – cette valeur est généralement totalement inutilisable. FocalDistanceUpper et FocalDistanceLower semblent rarement disponibles – et lorsqu’elles le sont il y a toujours SubjectDistance qui est bien plus prometteur.

SubjectDistance est donné aux boitiers compatibles E-TTL II par les objectifs Canon E-TTL II, en fonction de la rotation de la bague de mise au point – c’est donc la distance de mise au point, qui n’est la distance au sujet que si la mise au point a bien eu lieu sur le sujet… Ce qui est loin d’être garanti – mais gageons que c’est le cas.

Cette liste d’objectifs compatibles et incompatibles date de 2004 mais c’est mieux que rien. Vu le peu de coopération de la part de Canon dont les autres fabricants bénéficient pour assurer la compatibilité de leurs objectifs (Canon ne leur donne même pas les spécifications du protocole de communication), on peu s’attendre à ce que quasiment aucun objectif non-Canon ne fournisse la distance de mise au point.

Vu que la valeur est liée à la mise au point, la progression est logarithmique et donc d’autant plus précise que la distance est faible. Ca c’est la bonne nouvelle. La moins bonne c’est que ce n’est pas une progression continue – il y a des marches d’escalier qui pourraient rendre la précision inacceptable . A part ça, l’infini commence entre 80 et 500 mètres…

Au Nikonland, SubjectDistance s’appelle ApproximateFocusDistance et à vue de nez le principe est le même. Vu que ce n’est pas un champ normalisé par l’EXIF, pourquoi se priver de choisir un nom différent ?

Cet article est une nouvelle version censurée d’un article précédent retiré de la publication en raison d’un rapport de force défavorable entre l’entité commerciale concernée et moi-même. La suite donc, sans noms et sans précisions organisationnelles.

Mes gros doigts patauds sont prolixes en fautes de frappe et j’ai donc malencontreusement écorché le nom d’un site bien connu en entrant http://www.azrerogfihazeozofiehazfeomih.com – et j’ai eu la surprise de constater qu’au lieu de recevoir la réponse standard NXDOMAIN telle que les RFC l’exigent, j’ai eu droit à une page garnie de liens vers des recherches aussi aléatoires que publicitaires, générée par mon fournisseur d’accès :

SFR AOL DNS hijacking

Les recommandations de l’ICANN au sujet du détournement de DNS mentionnent que si malgré tout un fournisseur de service tombe aussi bas il devrait proposer à l’abonné un moyen de s’exclure de cette fonctionnalité. Mais je n’ai pas vu la moindre trace de lien de désinscription sur cette page. Je n’ai également jamais été informé de cette modification unilatérale du service qui pourrait être une raison suffisante de rupture de contrat.

Un petit rappel pour nos lecteurs non-initiés aux arcanes du DNS : le rôle du DNS est de traduire un nom de domaine tel que sinhaladweepa.ruwenzori.net en adresse IP telle que 212.85.152.17. Le DNS n’est pas seulement un pilier fondamental pour la toile, il l’est pour tout l’Internet – c’est à dire aussi les messageries, le partage de fichiers, les imprimantes partagées et bien d’autres choses encore. Les abonnés paient pour ce service qui se conforme à une collection de standards universellement acceptés. Et voici que leur fournisseur le dévoie pour en tirer profit au mépris de l’intégrité technique du service livré.

Pourquoi est-il très important d’émettre une véritable réponse négative lorsque le domaine n’existe pas, au lieu de générer une page de publicité en prétendant qu’il existe ? Il n’y a pas que des humains qui utilisent l’Internet – les programmes qui tentent de joindre une adresse non existante doivent être notifiés du problème au lieu de croire erronément que tout se passe bien. Certaines configurations deréseaux privés virtuels reposent légitimement sur l’hypothèse que les domaines non existants doivent être signalés comme tels. Et ce ne sont pas les seuls services endommagés par le détournement de DNS.

Le détournement de DNS a également pour conséquence une insécurité accrue. Un message envoyés avec un nom de domaine erroné ? Le serveur de messagerie du publicitaire le reçoit. Une tentative de login avec un nom de domaine erroné ? L’identifiant et le mot de passe sont postés sur le serveur du publicitaire. Bien sûr, peut-être que le publicitaire est digne de confiance… Mais est-ce bien raisonnable de faire dépendre autant de problématiques de sécurité de la bonne volonté d’un seul acteur ?

Confiant dans mon fournisseur, j’avais commencé à utiliser son service DNS au lieu de dépendre de mon serveur habituel qui se trouve un peu plus loin sur le réseau. Il me semble que je vais bientôt revenir à mes vieilles habitudes et résoudre les noms sans avoir recours à un service dans lequel j’ai perdu confiance.

A quand les erreur HTTP 404 détournées ? Ne serait-ce pas merveilleux que le sympathique fournisseur d’accès insère une tartine de publicité à la place d’une erreur signalant une page non trouvée ? D’ici là je serai parti chez la concurrence – même le tarif réduit dont je bénéficie en tant que salarié aura du mal à me convaincre de rester.

Quand j’achète un accès à l’Internet, est-il besoin d’expliquer que je veux un accès à l’Internet, et non pas un accès à l’Internet à travers les lunettes publicitaires roses de mon fournisseur d’accès ? Il semble malheureusement que ce genre de précisions va devenir nécessaire…

http://en.wikipedia.org/wiki/Domain_name_system

J’ai imposée par Wondershaper à ma ligne ADSL encombrée une qualité de service suffisante pour que les flux vocaux y circulent en toute clarté, j’ai configuré Asterisk pour le service Freephonie en SIP, j’ai imaginée puis mise en place un solution pour donner à mon serveur de téléphonie les routes les moins chères vers diverses destinations… Je me croyais sur les rails de l’express à destination du nirvana téléphonique – quand soudain…

Après quelques tests sur des lignes fixes et mobiles Françaises, je compose le numéro d’une ligne appartenant à l’une de mes contrées exotiques préférées et c’est tout déconfit que j’entends : “l’indicatif que vous avez demandé n’est pas utilisé” – say what ? Après avoir progressivement élagué mon extensions.conf pour isoler le problème je me résouds à conclure que le Cirpack de Free rejette induement mon appel. Je pose la question à Google et soudain je réalise que Free est parfois en dessous de tout…

Depuis le 22 Octobre en effet, sans le crier sur tous les toits, Free a tout simplement cessé de router les appels internationaux sortants en SIP. Cette interruption de service a immédiatement été remarquée sur les forums, que ce soit à l’ADUF, chez Freenews ou chez Freephonie.org. Depuis, le service SIP vers l’international est porté disparu, les abonnés pleurent leur installation VOIP soudainement émasculée et le silence tonitruant de Free n’est troublé que par les anneries scriptées de son centre de contact client.

Les plus lésés sont certainement les abonnés ayant été convaincus d’acheter le terminal bi-mode GSM/802.11 vendu par Free sur la foi d’un argumentaire leur vantant un service SIP en tout points identique à celui accessible depuis le port FXS de leur Freebox. Ceux-là ont toutes les raisons de se ressentir l’amertune de la trahison. En prime, ironie suprême, comme le bridage du SIP touche également les numéros surtaxés ils ne peuvent même pas appeler le 3244 de Free pour se plaindre !

En l’absence de communication convaincante de la part de Free, les spéculations vont bon train. L’interruption du service SIP vers les destinations internationales et surtaxées est corrélée avec une vague d’usages frauduleux du service par des tiers à des fins de revente d’appels, notamment au Maroc. Il n’en a pas fallu plus pour que l’hypothèse d’une fuite interne soit évoquée, par exemple une fraude exploitant la réinitialisation du mot de passe du compte par un acteur du support client – ce ne serait pas la première fois qu’un ISP serait victime d’un de ses employés. Mais Free a démenti ces allégations. Free n’a pas confirmé quoi que ce soit d’ailleurs, si ce n’est implicitement en interdisant notamment de changer le mot de passe SIP depuis une adresse IP autre que celle de la ligne ADSL de l’abonné.

On reste donc incrédule et perplexe devant cette affaire. Si c’est bien de protéger les abonnés contre la fraude qu’il s’agit, pourquoi ne pas tout simplement avoir restreint les appels payants à l’adresse IP de la ligne ADSL – ou bien de rendre cette restriction optionnelle et activée par défaut comme l’interdiction des flux SMTP sortants vers l’extérieur ? Pourquoi avoir également interdites les communications SIP vers les destinations internationales gratuites ? Pourquoi est-ce que les appels vers les réseaux mobiles Français, pourtant aussi couteux qu’un appel international moyen, sont-ils toujours autorisés ? Ces mesures sont incohérentes avec le simple objectif de protéger les abonnés contre la fraude.

Bizarrement, la cupidité n’est pas non plus une explication logique : dans ce cas Free n’aurait interdit que les appels gratuits. Alors qu’est-ce que Free a voulu faire ? Pourquoi Free pousse-t-il ses abonnés vers des services de VOIP concurrents, voire vers d’autres fournisseurs d’accès tels que NeufCegetel qui avec NeufTalk propose à ses abonnés un service SIP parfaitement ouvert [disclaimer : quoiqu’abonné à Free je suis salarié de NeufCegetel] ? Nul ne le sait, mais maintenant que j’ai découverts d’autres fournisseurs pure-players VOIP sur l’Internet il est clair que Free ne risque plus de me facturer beaucoup de minutes de traffic vers des destinations internationales et mobiles.

J’ai expliqué il y a quelques jours le principe d’un least cost routing statique du pauvre avec Asterisk via Freephonie – maintenant place à la pratique. Les tâches sont les suivantes :

Mettons en place la matière première de notre routage. D’une part en créant un fichier énumérant les destinations gratuites de Free (international-Freephonie-free-destinations.txt) et d’autre en récupérant (get_cleanup_voiptalk.sh) part la grille tarifaire de l’opérateur que j’utilise en ce moment pour mes experimentations (voiptalk_pps_unlimited_rates.txt).

Générons à l’aide de make_international-Freephonie-free-destinations_routes.sh les routes au format Asterisk extensions.conf vers les réseaux des pays dont Free annonce la gratuité, à l’exclusion des réseaux mobiles. Le résultat est dans international-Freephonie-free-destinations.asterisk.extensions.conf

A l’aide de make_international-mobile-destinations_routes.sh générons, toujours au même format les routes vers les réseaux de téléphonie mobile hors de France. Deux fichiers sont générés pour deux contextes différents : l’un pour router ces appels au profit des utilisateurs privilégiés (international-mobile-destinations.asterisk.extensions.conf) l’autre pour les interdire aux autres utilisateurs (international-mobile-destinations_barred.asterisk.extensions.conf).

Il ne reste qu’à charger deploy_international-destinationsroutes.sh de poser les fichiers de configuration au bon endroit.

Et voilà les routes prêtes à l’emploi – il vous reste à les inclures dans le contexte de votre choix. Vous noterez que mon serveur parle SIP à un fournisseur et IAX à l’autre – avec Asterisk n’importe quelle combinaison de protocoles est possible.

Pour les amateurs j’ai fait un paquet avec tous ces scripts prêts à l’emploi – do_all.sh exécutera l’une après l’autre les étapes décrites ci-dessus.

Après quelques tâtonnements, voici la configuration contenue dans /etc/asterisk/sip.conf permettant à Asterisk d’accéder au service SIP offert par Freephonie :

[general]
defaultexpiry=1800
register => 0951727841:monsecret9@freephonie.net
dtmfmode=auto

[freephonie-out]
type=peer
host=freephonie.net
qualify=yes
username=0951727841
fromuser=0951727841
secret=monsecret
disallow=all
allow=alaw

Le codec G711 alaw est ma préférence personnelle : la qualité sonore avant tout en attendant G722. D’autes préférerons le libre et moderne speex ou l’universel gsm dont le rapport qualité/débit est meilleur.

Je parle de tâtonnements parce que j’ai au départ omis le contenu de la section [general] sus-citée. Le ‘register =>’ est toujours indispensable, mais dans le cas de Freephonie il faut également allonger le délai d’expiration par défaut pour accommoder les lenteurs de l’enregistrement auprès du serveur freephonie.net. Résultat lors d’une initiation de session SIP sans ces éléments de configuration, /var/log/asterisk/messages m’affichait ceci :

[Jun 2 23:10:30] NOTICE[13456] chan_sip.c: Peer ‘freephonie-out’ is now Reachable. (46ms / 2000ms)
[Jun 2 23:11:18] WARNING[13456] chan_sip.c: Received response: “Forbidden” from ‘”Jean-Marc Liotier” <sip:0951727841@81.57.93.188>;tag=as66e575c5’

Et vue par le salvateur Wireshark, la session SIP était comme suit :

81.57.93.188 212.27.52.5 Request: INVITE sip:0493498229@freephonie.net, with session description
212.27.52.5 81.57.93.188 Status: 100 Trying
212.27.52.5 81.57.93.188 Status: 403 not registered
81.57.93.188 212.27.52.5 Request: ACK sip:0493498229@freephonie.net

Avec la configuration ci-dessus, ces problèmes ont disparu. Il ne reste plus qu’à ajouter une route au contexte général dans /etc/asterisk/extensions.conf et vous pouvez émettre des appels. Un exemple simpliste mais fonctionnel qui routera vers Free tous les numéros commençant par zéro :

exten => _0.,1,Dial(SIP/freephonie-out/${EXTEN})

Seule mouche persistante dans le potage : les keepalives moisis transmis toutes les trois secondes par le Cirpack de Free – un bug de leur part connu depuis plus de deux ans. Free et/ou Cirpack ne font apparemment rien pour corriger ce défaut et le projet Asterisk a pour doctrine de ne pas accomoder les comportements déviants de ses pairs – les standards il n’y a que ça de vrai.

La solution pour ne plus entendre ce bavardage aussi déplorable qu’inoffensif à travers un lien de 17 Mb/s est probablement une simple règle iptablesque je publierai dès que je l’aurais mise au point. D’ici que les logs retrouvent la plénitude de leur silence originel il faudra se contenter de ‘grep -v’. Du côté de Wireshark le filtre d’affichage “!(data.data == 43:69:72:70:61:63:6b:20:4b:65:65:70:41:6c:69:76:65:20:50:61:63:6b:65:74:00:00:00:00:00:00:00:00)” restitue la lisibilité du dialogue.

Mon jouet du moment c’est l’excellent PABX libre Asterisk. J’avais eu l’occasion de me familiariser avec il y a cinq ans, mais j’ai été impressionné par la maturité qu’il a atteinte entre temps.

Comme je suis depuis quelques temps particulièrement bavard avec des correspondants éparpillés aux quatre coins du globe, j’ai appris à la lecture de mes factures que je suis très officiellement éligible au titre peu convoité de bienfaiteur des opérateurs de télécommunications (avec croix et palmes). Les objections de mon banquier m’ont convaincu de mettre à profit l’usage d’Asterisk pour compresser mes coûts.

Free a l’immense bonté d’octroyer à ses abonnés la gratuité des communications vocales vers un certain nombre de pays. Mais ce que Free claironne un peu moins c’est que cette générosité ne s’applique qu’aux communications vers les réseaux fixes et exclut donc les terminaux mobiles. Loin de me plaindre que le cadeau n’est pas assez gros, je dénonce néanmoins un manque flagrant de transparence : nulle part sur le site de Free n’est mentionnée la liste des préfixes concernés par l’une ou l’autre des tarifications. Autrement dit il est impossible en lisant un ND de déterminer si l’appel est gratuit ou non. Si je n’étais pas enclin à laisser le bénéfice du doute à mes chers partenaires commerciaux, j’accuserai volontiers Free de sombre sournoiserie.

Mais qu’à cela ne tienne : Free n’a pas le monopole des préfixes. Des listes complètes sont entretenues ailleurs mais l’accès y est souvent payant. J’utilise en ce moment le service IAX de VoIPTalk qui dans sa grande sagesse fournit la liste détaillée de ses tarifs par préfixe. Comme on y trouve l’essentiel des préfixes courants, je vais pouvoir m’en servir pour ne router vers Free que les appels gratuits. Le reste des appels je les routerai vers des fournisseurs SIP ou IAX quelconques que je choisis en fonction du marché du moment et qui sont considérablement moins chers que Free.

VoIPTalk marque tous les préfixes aboutissant vers un réseau de téléphonie mobiles avec l’étiquette “Mobile”. Générer la liste des préfixes concernés est donc très simple :

wget -O – http://www.voiptalk.org/products/download/voiptalk_pps_unlimited_rates.txt | awk -F”0\.” ‘{print($1)}’ | grep Mobile | awk -F” ” ‘{print($1)}’

Et hop ! Je n’ai plus qu’à compléter ça avec un script pour me générer les lignes correspondante pour mon extensions.conf

Le plan de ce que j’y inclurai est comme suit :

  1. Les appels vers des ND de réseaux mobiles hors de France sont routés vers un fournisseur autre que Free.
  2. Les appels vers les destinations gratuites offertes par Free sont routées vers le service SIP Freephonie de Free.
  3. Le reste est routé ailleurs – je n’ai pas encore décidé où.

Evidemment on est bien loin du least-cost routing véritable que permet Asterisk grâce à des modules tels que Asterisk::LCR. Mais comme ma solution est beaucoup plus simple et répond à mon besoin, je ne vais pas m’en plaindre…

Comme le disait récemment le topic d’un canal IRC que je fréquente : “le meilleur avec les utilisateurs qui ne savent pas ce qu’ils veulent, c’est quand en plus ils présument des solutions techniques”. J’ai pu être hier soir l’acteur d’une anecdote qui illustre bien comment la valeur ajoutée de l’assistance à maîtrise d’ouvrage se révèle à l’intersection des dimensions fonctionnelles et techniques. Les habitués du genre peuvent passer leur chemin devant cette illustration triviale – les autres y trouveront peut-être un élément de compréhension d’un métier mystérieux.

Depuis plus de deux décennies, j’évangélise mes chers parents au sujet des bienfaits de la micro informatique qu’ils ont finalement il y a quelques mois laissé entrer dans leur foyer. Je vous fait grâce de cette saga qui hier soir trouve sa continuation lorsque mon insistance à proposer le tableur en remplacement du papier, du crayon et de la calculatrice finit par toucher mes parents qui, probablement plus par lassitude ou par pitié devant mes efforts désespérés que par franche conviction ont décidé de donner sa chance à cet outil dont la complexité les paralyse d’effroi.

S’ensuit une séance d’expression de besoin où ma maman me décrit en détail un tableau contenant des dates, des tiers, des débits, des crédits et des commentaires, selon une présentation qui semble devoir coller d’aussi près que possible à celle de son implémentation papier. Je construis à la volée une maquette du tableau garni d’exemples, et de corrections en améliorations, une succession d’itérations nous amène à une version à peu près tolérable par ma maman paniquée par le premier contact avec le damier de cellules.

Et c’est alors que je réalise que depuis le début, ma maman était en train de me décrire un rapprochement bancaire sans savoir le nommer. Je reformule donc son expression de besoin. Mon intuition étant confirmée, je m’empresse d’installer Grisbi, un logiciel de comptabilité personnelle simple et efficace. Une petite formation plus tard et je laisse ma maman saisir joyeusement ses opérations à l’aide d’un outil parfaitement adapté à son besoin et dont elle découvrira plus tard avec mon aide de nombreuses fonctionnalités et automatismes inespérés.

Nous avons donc illustré :

  • L’incapacité fréquente des utilisateurs à exprimer un besoin en prenant de l’altitude par rapport aux pratiques existantes
  • L’importance de la reformulation du besoin exprimé par les utilisateurs
  • L’apport du maquettage rapide à la communication avec les utilisateurs
  • L’importance des compétences métier pour guider les utilisateurs dans leurs choix
  • L’importance de la connaissance de l’environnement technique pour proposer des solutions aux problèmes détectés
  • Le bonheur d’apporter une solution correspondant au véritable besoin sous-jacent

Cette vignette idyllique est évidemment simplette, mais elle montre bien quelques bonnes pratiques fondamentales d’un métier à qui l’environnement d’une complexité croissante promet de beaux jours pour longtemps.

Stéphanie wrote:
>
> D'ailleurs quelqu'un pourrait-il nous indiquer si on peut télécharger
> sur notre disque dur l'integralité des photos de Flickr sans faire un
> "enregistrer sous" photo par photo ? (nous y sommes parvenus seulement
> sur le site de Jean-Marc qui n'est pas chez Flickr...)

Les sites commerciaux ne sont évidemment pas naturellement enclins à encourager les utilisateurs à exporter les données… Mais l’API de Flickr le permet néanmoins et des outils tiers existent donc pour y parvenir. Parmi eux les plus connus on trouve entre autres :

downloadr dont la page est en allemand mais l’outil lui-même possède une interface en anglois. Une archive du binaire pour Windows est disponible ainsi qu’un groupe de discussion Flickr qui est dédié à downloadr.

FlickrDown par Greggman repose sur une bibliothèque .Net pour l’API de Flickr et devrait donc en théorie fonctionner avec Mono. En tout cas il fonctionne au moins sous Windows.

Fetchr par Brian Larsen est également une implémenation en .Net. Il semble plus simple mais sûrement moins mature que FlickrDown.

Slickr (encore du .Net – décidément les développeurs Flick aiment bien .Net…) est conçu pour produire des diaporamas, mais comme il copie toutes les images vers un répertoire local, il est tout à fait fonctionnel pour le téléchargement en masse.

Flickr Downloadr exploite pour sa part la bibliothèque Java flickrj pour l’API de Flickr et il est annoncé comme effectivement multi-plateforme (au moins Mac OS X, Linux et Windows)… Mais son auteur ne l’a pas encore publié et nous laisse un poil frustrés.

– Heureusement pour les non-Windowsiens, flickr downloader propose un outil fort pratique basé sur un formulaire et une applet Java. Autrement dit il suffit d’un browser et d’une JVM pour s’en servir, ce qui devrait le rendre accessible à une très large population.

– Mais la palme de l’outil le plus élégant revient sans nul doute à flickrfs par Manish Rai Jain qui permet tout simplement de monter un compte Flickr comme un système de fichiers sous Linux.

– Quand à mon préféré c’est de loin Flickr_download par Stefano Zacchiroli. Il s’agit d’un script en Ruby. Une sortie vaut toutes les descriptions :

 $ flickr_download -u zacchiro -i 72157594247689892
 will download 53 photos(s)
 starting download of http://static.flickr.com/73/222421262_38df10594a_o.jpg ...
 starting download of http://static.flickr.com/91/222420881_3b49a57f11_o.jpg ...
 starting download of http://static.flickr.com/61/222420518_b2ad6ddf1a_o.jpg ...
 [..]
 Starting download of http://static.flickr.com/72/222392122_80b8041c47_o.jpg ...
 waiting for all downloads to complete ...
 all done.

L’auteur de Flickr_download remarque néanmoins que toute cette classe d’outils souffre de limitations imposées par les limites des privilèges accordés par l’API de Flickr. Je m’apperçois donc qu’un certain nombre de ceux cités dans cette liste sont probablement nettement plus utiles avec vos propres comptes qu’avec le compte d’un tiers. A vous de trouver ceux qui correspondent à vos besoins !

Mon pote Bidule wrote:
>
> Nous avons décidé de nous équiper d’1 voire 2 disques durs externes pour
> prévenir tout crash potentiel de notre ordi, et nous aurions besoin de
> tes lumières pour savoir quoi acheter, et où. Nous utilisons aujourd’hui ~50 Go
> de notre disque, mais un back-up de 200 Go me semblerait bien.
>
> Qu’en penses-tu ?

Il y a dans le monde deux catégories d’utilisateurs: ceux qui ont subi au moins une grosse perte de données importantes et ceux à qui ça va arriver. C’est donc une bonne idée de pensez à la sauvegarde avant que ça n’arrive…

Dans un cas comme le tien, l’idéal est d’avoir deux disques : l’un chez toi (branché uniquement pendant la sauvegarde) et l’autre par exemple chez des amis. Toutes les ‘n’ semaines tu permuteras les disques. Comme ça tu as toujours une sauvegarde récente à portée de main et une sauvegarde un peu moins récente en cas de grosse catastrophe voire tout simplement de cambriolage – une ocurence dans nos contrées plus fréquente que les cataclysmes divers.

Je ne connais pas les logiciels pour la sauvegarde sous Windows. Je peux néanmoins te prévenir qu’il y a une différence entre une copie et une sauvegarde : la sauvegarde maintient un historique des versions antérieures te permettant de revenir à un point donné, alors que la copie n’est que la dernière version copiée. Lorsque les dommages ont été occasionnés par une infection virale qui a eu lieu plusieurs semaines avant qu’on s’en aperçoive, une sauvegarde permettant de récupérer des fichiers dans l’état où ils étaient à cette époque est très utile.

Vue la nécessité de conserver un historique, le volume de sauvegarde doit être plus grand que le volume sauvegardé, d’une marge plus ou moins importante en fonction du taux de renouvellement des fichiers.

Le disque étant destiné à être sous tension pendant de courtes durées, la ventilation n’est pas une fonctionnalité critique. Par contre prends l’interface la plus rapide qui soit compatible avec les hôtes auxquels tu destines ce disque.

Enfin, avec un peu de recul on constate que même si la sauvegarde est une étape essentielle, elle n’est finalement que la première étape du processus de protection contre les pertes de données. Le plus important ce n’est pas la sauvegarde : c’est la restauration. Tester les sauvegardes régulièrement, c’est fastidieux mais moins douloureux que de s’apercevoir au moment de restaurer que les données sont dans un format illisible ou bien tout simplement absentes…