Après trois Go Sport Crossroads 5 successifs et une cohorte d’avanies reproduites sur chacun d’entre eux j’ai eu envie de trouver une monture un peu plus fiable. Le bris du moyeu de la roue arrière de deux vélos différents, le plateau de pédalier tordu, la chaîne fragile, la fourche téléscopique pire qu’inutile et autres pièces douteuses ont finit par me convaincre que malgré son très bon cadre le Crossroads 5 est irrémédiablement handicappé par des périphériques de qualité inférieure.

Certes je ne l’ai pas ménagé en poussant des mes puissantes guibolles mes 101 kilos de l’époque accompagnés de ma fille de 15 kilos et d’un sac d’impédimentas puéricoles et photographiques. Mais quoiqu’il en soit le bestiau n’était pas à la hauteur de mes besoins. Achetez-en éventuellement un pour votre copine, mais épargnez-vous un investissement dont vous remplacerez toutes les pièces mobiles dans les six mois suivants sont achat – si vous ne vous l’êtes pas fait voler avant (mais c’est une autre histoire…)

Go Sport Crossroads 5

Après un tour d’horizon du marché des vélos de déplacement urbain utilitaire, il m’a semblé que la gamme Crossroads de Go Sport est d’un rapport qualité/prix intéressant, d’autant que le magasin est à deux minutes en vélo de chez moi. Le personnel de l’atelier cycles y est exceptionnellement sympathique et très compétent, et il m’a plusieurs fois surpris par la qualité du service après-vente. J’ai été très déçu par la nécessité de renvoyer en usine les pièces défaillantes sous garantie – ce qui m’a obligé d’en racheter une en attendant un retour parfois très long. Mais à ce bémol près j’ai toujours bénéficié du service et des conseils dont j’ai eu besoin.

Pour le mountain bike que j’utilise pour faire l’andouille en allant sauter partout je sais que les composants spéciaux dont j’ai besoin pour résister à ma masse ainsi propulsée m’imposent de recourir à des fournisseurs spécialisés nettement plus chers. Mais pour ce vélo de transport urbain utilitaire et générique, le coût réduit de la production de masse rend de mon point de vue bien marginale l’offre des spécialistes. Leurs tarifs quasiment doubles sont peut-être justifiés pour des cas d’usages tels que le voyage au long cours où la fiabilité prime sur tous les autres paramètres, mais mon expérience du Crossroads 7 m’amène même à en douter : en 1100 kilomètres je n’ais pas eu à déplorer une seule défaillance significative. A part le graissage de la chaîne et le resserage tout à fait normal de diverses vis, je n’ai pas eu à effectuer la moindre maintenance.

 

Tout comme le Crossroads 5, le Crossroads 7 est doté d’un excellent cadre mais en prime les périphériques suivent. C’est une excellente surprise. J’ai ajoutés les accessoires suivants :

Le vélo ainsi équipé coûte environ 550 Euros. Il ne me reste plus qu’à trouver de bonnes sacoches étanches à fixer sur le porte-bagages – pour l’instant j’utilise un sac polochon étanche Ortlieb avec des sandows mais c’est pas parfait.

C’est en tout cas un vrai plaisir de se déplacer ainsi. J’ai bien dit se déplacer et non s’amuser : on va vite et sans fatigue excessive mais au prix d’une maniabilité restreinte par rapport à ce à quoi mon VTT de dual slalom m’a habitué. On se sent comme aux commandes d’un autobus, mais ce n’est finalement pas plus mal pour un outil de déplacement urbain.

Mon odomètre m’indique que parcouru ce matin 12.4 km entre La Défense et la Porte de La Villette via le pont de Courbevoie et les boulevards des maréchaux en 31 minutes à une vitesse moyenne de 24 km/h sans forcer. Le Crossroads 5 était tout aussi efficace, mais la fiabilité accrue du Crossroads 7 ne gâche rien. Que du bonheur !