Selon Edouard Fillias, ex-candidat du mouvement Alternative Libérale qui soutient désormais François Bayrou, ce dernier “pourrait être le Gorbatchev français, ouvrant la voie aux réformateurs libéraux en débloquant le système démocratique“.

L’UDF permet à des courants de pensée libéraux de s’exprimer en son sein, et c’est probablement l’un de leurs derniers refuges en France. J’espère que François Bayrou saura une fois Président amener les idées libérales dans la discussion.

Avec l’UMP les idées libérales ne sont amenées que d’une manière unilatérale et confrontationnelle qui n’aboutit systématiquement qu’à la polarisation violente. Avec le PS elles ne sont suggérées que lorsque la situation économique accule le décideur dos au mur.

L’UDF a la capacité d’amener ces idées au contact du plus grand nombre en montrant leur humanisme pour que le libéralisme ne soit plus un tabou.

En ce moment, l’UDF est notamment propulsé par un afflux de citoyens dégoutés par les errements du PS. Le plus souvent ils rejettent aussi l’extrême gauche mais ils ont parfois été victimes de la démagogie présentant les idées libérales comme le mal incarné. Leurs yeux écarquillés en disent long lorsque j’annonce que le libéralisme est l’une des choses qui m’ont attiré à l’UDF.

En France, les libéraux ont trop longtemps été confondus avec des conservateurs. Parcourir l’article de la Wikipedia sur le libéralisme vous permettra de rétablir quelques bases saines.

En Europe, le qualificatif « libéral » sert la plupart du temps à désigner une personne favorable au libéralisme économique, sans nécessairement faire référence à la philosophie libérale. C’est fort dommage d’imposer de telles réductions. Aux États-Unis, on appelle « liberals » des sociaux-démocrates, ce qui les place à la gauche : l’accent est mis sur la liberté de mœurs et l’égalité. L’article de la Wikipedia sur le libéralisme Américain qui vit notamment au travers du parti Démocrate vous ouvrira certainement des horizons historiques.

Pour atteindre notre objectif de gouvernement pragmatique et non sectaire nous devont ré-ouvrir le débat dans toutes les directions. L’un des défis qui nous attendent est de montrer que les idées libérales tant stigmatisées n’ont rien à voir avec la légende qui fait d’elles un dangereux vecteur de casse sociale.

Les tabous peuvent tomber pour le plus grand bien de l’ensemble de la société. A nous de le montrer.