Pour sa première organisation d’un marathon le mardi 1er Mai 2007, Saint Paul Position nous a offert un évènement qui restera dans nos calendriers. J’avais relevé le Roller-Marathon du Beauvaisis avant tout parce que cette course n’était pas trop loin de Paris, mais elle a dépassées toutes mes espérances : circuit sympathique, organisation remarquablement efficace et souriante, coureurs variés et ambiance bon enfant tout en restant sportive – un cocktail parfait d’autant plus qu’un ciel dégagé et une température agréable étaient au rendez-vous. Merci Saint Paul Position, j’en redemande pour l’année prochaine !

Sans échauffement et avec un glycémie un peu en retard, le début de la course fut difficile malgré ce que que peut laisser croire cette photo de votre serviteur souriant prise par Erik au début du premier tour. Je n’arrivais par à trouver mon rythme et ma posture était suffisamment lamentable pour que j’en prenne pour trois jours de douleurs musculaires en bas du dos juste au-dessus de chaque fesse. Au bout du deuxième tour sur cinq, le moral était bas.

C’est alors que je remarque un train de coureurs gagnant progressivement sur moi puis me dépassant… Je saisis ma chance : je sais que si je ne trouve pas un meilleur rythme je vais continuer à m’enliser – il est l’heure d’attraper le dernier train… Je me mobilise donc mes forces pour me coller à leurs roues et au bout d’un demi tour je constate avec soulagement que le douloureux rodage touche à sa fin : la machine est chaude, bien lancée et bien calée – j’ai même trouvé une posture à peu près acceptable. Et ça tombe bien car mes compagnons accélèrent au fur à mesure et m’entraînent avec eux. Mu mu ! La mutualisation de la résistance de l’air est bénéfique, mais c’est à mon avis le confort psychologique de la course en meute qui fait vraiment la différence pour soutenir le rythme

Les trois derniers tours se sont donc vraiment très bien passés. J’ai tenté de prendre des relais mais ma foulée était beaucoup trop longue et le rythme paraissait bizarre aux personnes derrière moi qui n’arrivaient pas à se caler dessus. Rythmes personnels incompatibles ou simple technique à assimiler – je ne sais pas et je vais avoir besoin d’un conseil technique sur ce point essentiel pour réussir en course. Pour ce marathon je me suis donc contenté de faire la voiture balai en poussant ceux qui menaçaient de se détacher du paquet. En tout cas merci à ces sympathiques membres de Zone 4 Roller de m’avoir si bien accueilli dans leur groupe !

Du point de vue alimentaire j’ai absorbé une barre glucidique rapide 45 minutes avant le départ, une espèce de compote de sport en sachet au bout du deuxième tour, un sachet de gel glucidique au bout du troisième tour et un autre au bout du quatrième. Le tout fut arrosé de deux litres d’une boisson electrolytique et d’un peu moins d’un quart de litre d’eau attrapé en deux fois aux ravitaillements sur le dernier tour car j’étais un poil court en boisson. J’ai probablement un peu suralimenté en glucides pendant la course, mais par contre vues mes difficultés à démarrer j’aurais certainement bénéficié d’une boisson d’attente avant la course – j’essaierai la prochaine fois.

Les résultats sont disponibles sur le site de Saint Paul Position. J’ai terminé en 2H11 malgré tout. Pour la prochaine fois, l’objectif évident est de passer sous le seuil symbolique des deux heures. Le détail des temps par tour n’a malheureusement pas été fourni par les organisateurs – la prochaine fois je penserai à les mesurer moi-même. Ce serait un excellent prétexte pour justifier l’acquisition de l’indispensable assistant électronique qui tel le marteau piqueur face à la mouche nous permettra de nous perdre des heures durant dans l’analyse fine du torrent de données généré pendant la course.

Erik pris un peu plus de temps que moi pour atteindre la ligne d’arrivée mais il a attendu Marie pendant les deux premiers tours – en l’absence de chronométrages détaillés par tour il me semble néanmoins que ses performances furent par la suite similaires aux miennes alors la prochaine fois nous pourrons sûrement rouler ensemble à condition bien sûr de s’être entrainés à la course en peloton.