Wed 25 Jun 2008
Cessez de salire le nom du libéralisme en l’associant au gouvernement Sarkozy
Posté par Jean-Marc Liotier dans PolitiquePas de commentaires
Dans un article du Monde analysant la décision de suppression de la publicité sur les chaînes publiques, Arnaud Montebourg est cité déclarant que “moins il y a de services publics forts, plus ça arrange les libéraux qui vont donc maintenant – c’est ça l’arrière-pensée – distribuer l’argent de la publicité à leurs amis”. Quelqu’un peut-il m’expliquer le rapport entre les idées libérales et cette corruption présumée ? Le Parti Socialiste est-il à ce point à cours d’idées qu’il en arrive à faire ce déplorable amalgame démagogique entre les idéaux libéraux et notre expérience d’un gouvernement Sarkozy où ils sont largement dominés par les pulsions rétrogrades du conservatisme médiacratique ?
D’un point de vue plus large, pourquoi le parti socialiste et son aile populiste auto-proclamée “anti-libérale” s’entêtent-ils à ériger le libéralisme en épouvantail ? En Europe, le qualificatif « libéral » sert la plupart du temps à désigner une personne favorable au libéralisme économique, sans nécessairement faire référence à la philosophie libérale. C’est fort dommage d’imposer de telles réductions. Aux États-Unis, on appelle « liberals » des sociaux-démocrates, ce qui les place à la gauche : l’accent est mis sur la liberté de mœurs et l’égalité. L’article de la Wikipedia sur le libéralisme Américain qui vit notamment au travers du parti Démocrate vous ouvrira certainement des horizons historiques.
Pour en revenir au sujet du jour, je rejoint les opinion de François Sauvadet qui note les conséquences négatives de nouvelles taxes, et de François Bayrou qui souligne le péril pour l’indépendance du service public vis-à-vis du pouvoir en déclarant “on a rarement vu un plan aussi déterminé de mise sous contrôle de la télévision”. Une fois encore, Nicolas Sarkozy montre son vrai visage. N’en déplaise à la gauche Française il n’est pas libéral : il fait systématiquement le choix du dirigisme. A quand le prochain plan quinquenal ?