En Février est prévu l’appel à candidatures pour les licences des fréquences restantes dans la bande des 2.1 GHz, sous la forme de 3 lots de 5 MHz dont un réservé à un nouvel entrant. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux acteurs s’interrogent sur l’opportunité de cette offre, d’autant que les tranches sont plutôt maigres et plutôt chères. En témoigne cette question que j’ai reçue ce matin :

Also sprach somebody [Fri, Feb 06, 2009 at 11:25:00AM +0100] :
>
> Je me pose une question (pour le compte d’un client opérateur mobile) :
> si un opérateur alternatif acquiert 5MHz de fréquence 3G (plus 5
> dans la bande des 900 MHz), quel en sera l’impact sur l’expérience
> client X le nombre de clients ? L’idée est de savoir s’il sera
> possible de lancer des services consommateurs de bande passante (TV,
> Internet illimité, etc.) sur les zones denses où seront les premiers
> clients sans être rapidement limité, ou si ce futur opérateur sera
> nécessairement contraint pour la majorité de ses clients à des
> services mobiles de base.

 

Si on prend l’exemple du HSDPA, l’efficience spectrale est de 2.88 bits par Hz par cellule soit 14.4 Mb/s pour une tranche de 5 MHz. Mais en EDGE, l’efficience spectrale n’est que de 0.33 bit par Hz par cellule. Une bande de fréquence de largeur équivalente a donc beaucoup plus de valeur en 3G.

Coincidence probablement non fortuite, les 14.4 Mb/s supportés par une tranche de 5 MHz en HSDPA correspondent exactement au débit maximal permis par cette norme entre le mobile et un node B – ce qui permettra aux opérateurs d’annoncer la vitesse maximale permise par la norme. On trouvera probablement en tout petits caractères en bas de page une note mentionnant qu’il s’agit d’un débit partagé entre tous les utilisateurs d’une cellule, mais ne laissons pas ces détails gâcher une bonne publicité !

On parle de débit par cellule – la question n’est donc pas le nombre global de clients sur un réseau mais le nombre de clients par cellule. Le ratio entre la densité de la population cliente et la taille des cellules est donc un critère essentiel. L’optimisation à calculer est alors entre le cout de la densité de la couverture par le réseau et le cout d’acquisition des tranches de fréquence – le tout pour une qualité de service donnée. Nulle doute qu’un certain nombre de tels modèles tournent en ce moment.