J’emprunte souvent la sympathique piste cyclable qui mène au pont d’Argenteuil. Au bord d’une grande avenue dans la commune de Colombes, cette piste cyclable est soudainement interrompue par un panneau intimant aux cyclistes l’ordre de mettre pied à terre – pour contourner quelques gravillons et reprendre la piste cyclable un mètre plus loin. C’est fascinant, mais j’ai du mal à comprendre :

Vous pouvez constater par vous même avenue de Stalingrad, à quelques mètres de l’intersection avec l’avenue de Valmy en direction du Pont d’Argenteuil : cette piste cyclable est bien interrompue sur un mètre.

Bien sûr, de la terre battue recouverte d’un peu de sable et de gravier est un danger tel pour le cycliste que la piste cyclable ne saurait la traverser sans l’exposer au danger. Et comme le malheureux cycliste doit, pour contourner l’obstacle, emprunter abusivement l’espace réservé aux piétons, il est bien naturel de lui rappeler comment rester dans les limites de la légalité – il fallait  bien un double panneau monté sur deux poteaux.

Un règlement communal interdit-il de revêtir une chaussée à moins d’une certaine distance d’un arbre ? L’arbre aurait-il vraiment été incommodé ? Était-il plus pratique de s’offrir un panneau et d’avoir l’air ridicule ? Les voies du service de la voirie de Colombes sont aussi impénétrables que leurs pistes cyclables interrompues. Mais j’aimerais bien que quelqu’un m’explique le raisonnement qui a conduit à cette curiosité que seule peut avoir engendrée la créativité administrative.